2020 sera pourpre ou ne sera pas…
Dans le brasier fiévreux de décembre dernier, ma créativité était restée endormie, emprisonnée sous une couche de glace impossible à faire fondre. L’agitation sociale et le vacarme médiatique engendré occupaient mon esprit. Avec la fin de la décennie sonnait également mon arrivée dans la trentaine et la collision entre le macro et le micro a produit un concerto à l’harmonie boiteuse, se redressant au gré des phasages et déphasages.
2020 nous propulse dans un futur brumeux et incertain, et il n’est pas étonnant que le premier jour de janvier ressemblait au début du Neuromancien, avec son ciel « couleur télé calée sur un émetteur hors service ».
J’ai créé ce site il y a un an, pour expérimenter et bâtir des mondes fait de mots. Et pour être honnête, j’ai failli arrêté. Il était difficile pour moi de reprendre après Les Carnets de Monnier. Ces 6 chapitres constituent un navire fantôme hanté par mes névroses. Comment reprendre l’écriture après ça ?
L’idée de Viveroche était de parler de l’inconscient collectif, d’examiner comment ce territoire mental pouvait se fragmenter. Mais le but ultime de ce projet, qui aura je l’espère d’autres épisodes, a toujours été de parler de la colonisation de cet inconscient collectif, de notre imaginaire à tous et des répercussions sur le réel. Et malheureusement, le néolibéralisme a déjà envoyé ses missionnaires pour planter le drapeau sur ces terres réservées aux rêveurs.
Il est aujourd’hui plus important que jamais de créer. Des œuvres nouvelles, embryonnaires, flamboyantes, différentes. En 2019, j’ai eu la chance de participer à des projets de groupes, d’enregistrer un podcast avec un invité captivant, d’écrire sur le cinéma dans la revue numérique « Désolé j’ai ciné » aux côtés de gens passionnés et passionnants. Avec des amis, nous avons créé un fanzine qui devrait voir le jour en 2020 (en février ou mars) où nous publierons des récits de fiction, en nouvelles et en BD. J’aimerais aussi parler dans ces pages de musique, de vidéos,… Bref, il est temps de créer.
Il ne s’agit pas de célébrités ou d’argent. Il s’agit de vivre, intensément. De tisser du lien avec tout le magma en fusion dont sont remplies nos têtes.
En ces temps troublés, l’Hologramme Pourpre reprend du service. Et vous êtes invités.
Bonne année 2020 à tous, nous nous recroiserons dans l’Arrière Monde.
Twitter: @HologrammeP
Hâte de suivre tout ça ! Bonne année !
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